L’incinération des déchets médicaux est une pratique courante dans le secteur de la santé. Elle est utilisée pour se débarrasser des déchets dangereux produits par les établissements de soins. Cependant, derrière cette méthode de gestion des déchets en apparence efficace se cachent des risques environnementaux et sanitaires méconnus du grand public. Découvrez-les dans cet article.
Les risques cachés de l’incinération des déchets médicaux
L’incinération des déchets médicaux, une méthode de gestion des déchets hospitaliers, peut présenter des risques, notamment pour la santé, nécessitant un transport urgent à l’hôpital.
Les émissions de produits toxiques
Des produits toxiques peuvent être libérés dans l’air. Environ 80 % des déchets d’activités de soins à risques infectieux (Dasri) sont incinérés dans des installations spéciales. Même avec des incinérateurs adaptés, des émissions de produits toxiques restent possibles. Parmi ces produits, il existe les dioxines, les furanes, les métaux lourds et les polluants organiques persistants.
L’impact sur la qualité de l’air
L’incinération des déchets médicaux peut également affecter la qualité de l’air. Les incinérateurs de déchets médicaux brûlent de plus petites quantités de matériaux à des températures plus basses, ce qui peut provoquer une combustion incomplète. Cette combustion peut générer des sous-produits, notamment des cendres volantes et résiduelles, qui sont émis dans l’air.
Les risques pour la santé
Les déchets médicaux comportent également des risques pour la santé. Selon le manuel de gestion des déchets médicaux du Comité international de la Croix-Rouge, les déchets médicaux dangereux peuvent entraîner des risques pour la santé, que ce soit lors de l’incinération, du dépôt en décharge non contrôlée ou du déversement des eaux usées non traitées. Les travailleurs des hôpitaux et des cliniques qui manipulent ces déchets peuvent également être exposés à des risques.
L’impact environnemental des déchets médicaux
Les techniques de traitement, comme l’incinération et le prétraitement, sont utilisées pour atténuer les risques liés à leur élimination. Cependant, ces méthodes peuvent aussi causer des dommages à l’environnement.
La pollution atmosphérique
L’incinération des déchets médicaux peut libérer des substances toxiques dans l’air, telles que les dioxines, les furanes, les métaux lourds et les polluants organiques persistants. Ces substances ont des répercussions néfastes sur la santé humaine et l’environnement. Les dioxines et les furanes, ont été particulièrement associées à des cancers, à des malformations congénitales et à des problèmes du système immunitaire.
Le prétraitement des déchets médicaux peut également impacter la qualité de l’air, générant des émissions de gaz à effet de serre, comme le dioxyde de carbone et le méthane, lors du transport et du traitement.
La contamination des eaux
Les déchets médicaux peuvent contaminer les eaux souterraines et les sources d’eau potable. Les produits chimiques et médicaments jetés dans ces déchets peuvent se disperser dans les rivières, les lacs et les océans, mettant en danger la vie marine et la santé humaine.
De plus, les déchets médicaux peuvent contenir des micro-organismes pathogènes, comme des virus et des bactéries, qui peuvent se propager dans l’environnement, causant des maladies chez les humains et les animaux.
Les mesures préventives et les solutions alternatives
La réduction à la source est la première étape essentielle pour minimiser les risques associés à l’incinération des déchets médicaux. Elle implique de limiter dès le départ la quantité de déchets produits en privilégiant des matériaux moins nuisibles pour l’environnement. Les hôpitaux et les cliniques peuvent mettre en place des pratiques telles que la réutilisation de matériaux, la réduction des emballages et la promotion du recyclage.
Plusieurs techniques alternatives de traitement des déchets médicaux peuvent réduire les risques liés à l’incinération, dont :
- la stérilisation à la vapeur : utilise de la vapeur d’eau pour stériliser les déchets médicaux sans produire de gaz toxiques.
- l’autoclave : utilise chaleur et pression pour stériliser les déchets médicaux, bien qu’elle puisse générer des gaz toxiques.
- Les micro-ondes : utilise des micro-ondes pour stériliser les déchets médicaux sans produire de gaz toxiques.
- La digestion anaérobie : implique l’utilisation de bactéries pour décomposer les déchets médicaux, réduisant ainsi la quantité de déchets produits et générant potentiellement du biogaz comme source d’énergie.
En adoptant des mesures visant à atténuer les risques associés à l’incinération des déchets médicaux, vous pouvez contribuer à la préservation de la santé humaine et de l’environnement. Par ailleurs, en cas de problème de santé nécessitant un transport en urgence, vous pouvez cliquer ici pour obtenir de l’aide.