Migration énergétique, enjeux et réalités

Pour contrecarrer les effets incontrôlés des activités humaines sur la nature, des dirigeants, scientifiques et écologistes se sont engagés pour produire sainement de l’énergie. Depuis 2009, un plan de migration vers l’énergie verte a été ratifié et signé. Quels sont les enjeux de ce changement ? Où en sommes-nous maintenant ?

Pourquoi migrer vers les énergies vertes ?

Les circonstances écologiques et climatiques ont mené à une réflexion approfondie sur les impacts des énergies fossiles sur le climat et la nature. En effet, l’augmentation de la population a un effet immédiat sur l’habitude de consommations et de ce fait, sur la production et sur l’utilisation des ressources naturelles.

Les énergies fossiles sont la forme la plus utilisée dans le monde. 31.4 % des ressources utilisées dans le monde proviennent du pétrole ; 29 % du charbon ; 4.8 % du nucléaire et seulement 1.1 % représentent les énergies renouvelables.

Les conséquences des énergies fossiles sont préoccupantes et requièrent une remise en question de ces pratiques conventionnelles. L’extraction et le raffinage du pétrole, par exemple, contribuent significativement à l’émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Le nucléaire, bien qu’il produise de l’énergie à des coûts moins élevés, représente par son mode d’extraction et ses déchets, une vrai menace pour l’environnement et la population.

Les sources d’énergie renouvelable

L’utilisation de source, autres que le pétrole ou le nucléaire, est un moyen pour réduire l’émission des gaz à effet de serre et des déchets toxiques. La technologie photovoltaïque permet de transformer les rayons du soleil en électricité. Ce procédé permet de ravitailler en électricité des régions entières.

Les éoliennes, transforment le vent en électricité à l’aide de grandes génératrices. Implantés sur la terre ferme ou dans la mer, cette source n’a aucun impact négatif sur l’environnement, même après son utilisation qui peut atteindre 20 ans. L’aluminium, le fer et le plastique sont les principaux matériaux utilisés pour la construction des éoliennes. À la fin de son usage, l’éolienne est entièrement recyclable et ne laisse aucune trace sur le site d’exploitation.

Les barrages hydrauliques utilisent quant à eux, la pression de l’eau pour faire tourner une grande turbine qui générera à son tour de l’électricité. C’est une des méthodes durables les plus utilisées dans les pays en développement. Malgré un faible rendement, c’est une méthode de production saine.

Les contraintes de la production d’énergies renouvelables

Bien sûr, l’énergie verte n’est pas la solution miracle à la situation actuelle. Migrer vers un mode de production durable est un processus long et fastidieux, surtout pour les pays en voie de développement. Même si un accord a été signé, sa mise en place reste un défi de taille.

D’abord, il faut savoir que les bienfaits de l’utilisation de l’énergie verte ne sont concrets qu’à long-terme. Même si on parvenait à migrer vers cette forme de production, les résultats ne seraient pas pour tout de suite. Cela ne doit pas constituer une source de découragement, car les avantages sont bénéfiques et palpables.

Le coût

La raison pour laquelle les énergies renouvelables sont si peu utilisées est que le coût de production et de fabrication est élevé. Pour la grande majorité de la population, des panneaux solaires ou les éoliennes sont tout simplement un luxe.

La situation est la même pour les gouvernements. Cela n’encourage pas les investisseurs qui préfèrent se tourner dans des domaines à plus forte rentabilité.

La technologie

La technologie nécessaire pour une utilisation optimale de ces sources d’énergie est aussi difficile à transférer. Les pays en voie de développement sont les plus défavorisés, car pour eux, la migration énergétique est une obligation économique secondaire.

Le changement de mentalité

Pour une efficacité optimale, les projets de mise en place des sources d’énergie renouvelables doivent avoir l’accord des habitants de la zone cible. Il est, par exemple, nécessaire de convaincre la population sur les inconvénients de l’utilisation des charbons de bois afin qu’elle puisse se tourner vers d’autres ressources moins polluantes.

Où en sommes-nous dans cette transition énergétiques ?

Selon les études réalisées par les scientifiques et les différentes organisations, la transition énergétique est en marche. Plusieurs pays ont confirmé leurs engagements à réduire la pollution et à contribuer beaucoup plus dans la mise en place d’un développement durable. Les Objectifs du développement durable visent d’ici à 2030, un accès à l’énergie durable à un coût abordable.

Un autre objectif de l’ O.D.D consiste à lutter contre le réchauffement climatique. Une charte a été signée pour diminuer l’émission des gaz à effet de serre, d’ici à 2050. Une étude montre, cependant, qu’entre 1990 et 2012, les émissions de gaz carbonique ont augmenté de 50 %. Cela renforce l’importance des engagements effectifs des États signataires afin d’atteindre ce but.

La transition énergétique est en marche, mais pendant ce temps, les situations restent catastrophiques. Les déchets radioactifs ne cessent de croître, comme les menaces qu’ils représentent. Les ressources naturelles sont menacées par les pollutions, à l’instar de la faune marine. La superficie des forêts diminue dangereusement à cause des exploitations illégales. L’énergie verte est non seulement une solution, mais également, la seule qui pourrait vraiment changer la situation actuelle.