Quartiers durables de la région parisienne: de l’exception à la propagation

En région parisienne, 67 quartiers ont été agréés et certains sont déjà habités. Les quartiers durables gagnent progressivement du terrain et soulèvent des questions sur la manière dont les villes sont construites. Au début des années 2000, de nombreuses villes françaises ont commencé à mettre en place des projets d’éco-quartier sur leurs territoires communaux. Outre l’effet «marketing», ils représentent un véritable réservoir de nouveaux lieux de vie de qualité, en phase avec la transition écologique du territoire national.

Panorama des approches de l’accréditation

L’État a joué un rôle de transformation lorsqu’il a créé Éco Quartier en 2009. Parallèlement, la région parisienne a mis en place un dispositif de soutien spécifique en faveur de nouveaux quartiers urbains correspondant aux priorités de son territoire, dans le but de stimuler la création de nouveaux quartiers selon le conseiller métropolitain pour la ville du Grand Paris Jean-Marc Nicolle.

L’accréditation nationale: l’ÉcoQuartier

En juin 2016, le Conseil régional de Paris a mis en place un nouveau système visant à soutenir 100 quartiers innovants et écologiques sur le territoire de la région parisienne d’ici à 2020. Le Conseil régional soutient le développement de nouveaux quartiers en donnant la priorité à ceux situés autour des gares. Contrairement à l’accréditation nationale, l’accréditation régionale offre une aide financière pour la planification, notamment pour le développement d’installations locales et d’espaces publics, présentant des caractéristiques innovantes et écologiques.

67 quartiers durables en région parisienne

Il n’existe pas de «modèle» de quartier durable en Ile-de-France, mais plutôt une approche contextualisée. Les 67 quartiers agréés de la région parisienne présentent une très grande diversité, notamment pour des superficies allant de 1 ha pour l’Eco Quartier à 337 ha sur le site de Moulon.

Vous pouvez trouver, par exemple des :

  • équipements majeurs ou locaux (écoles, crèches, salles de sport et salles de spectacles…)
  • activités économiques
  • projets axés sur l’amélioration des espaces publics, les travaux sur les coutures urbaines et la création de parcs urbains.

Actuellement, la plupart des quartiers agréés sont situés dans les limites de la métropole du Grand Paris, bien que rarement dans les zones rurales. La raison principale en est qu’il s’agit très souvent de projets de rénovations urbaines (80%) plutôt que de projets d’extension (20%). Depuis leur création, les systèmes d’accréditation ont permis de soutenir des projets novateurs, d’aider à la création de nouvelles installations et de promouvoir la production de logements. Plus de 250 000 habitants de la région parisienne devraient finir par vivre dans l’un de ces quartiers exemplaires.

Le régime actuel vise à soutenir une centaine d’EIQ d’ici 2020. Parallèlement, des évolutions sont en cours. Il s’agit de passer d’une approche «high tech» parfois coûteuse, prédominante dans les premiers quartiers durables, à une approche «low tech», mieux adaptée aux besoins des habitants, dans le but de faciliter leur implication. et aux questions générales autour de la notion de ville durable.

Vers une propagation du «quartier durable»

Les nombreux quartiers accrédités ont la particularité d’être défendus par les pouvoirs publics et de bénéficier d’une assistance, parfois même d’un soutien financier. Ce sont des bancs d’essais pour les villes de demain. Les quartiers durables sont devenus un outil de réflexion sur la mutation et la construction de villes qui doivent faire partie intégrante de la dynamique de la transition énergétique. Au-delà de l’accréditation, les autorités locales jouent un rôle de plus en plus important en tant que parties prenantes dans les transformations «durables» de leurs territoires. En conséquence, dans un proche avenir, de nombreux quartiers pourront être écologiques et innovants. L’exception deviendra sans doute la règle.